De la ville fortifiée au centre commercial et administratif moderne
La vallée de la Moselle doit sa richesse au fait qu’elle est située à proximité de l’eau et qu’elle dipose de terres fertiles. Voilà pourquoi elle a déjà été colonisée avant l’ère romaine. En ce qui concerne Grevenmacher, une première agglomération se trouvait au lieu-dit “Buerggruef”, proche de la voie romaine reliant Trèves à Luxembourg.
Après le premier millénaire, les comtes de Luxembourg choisirent un lieu de défense sûr afin de protéger leurs terres contre les puissants archevêques de Trèves. Ils trouvèrent ce lieu à Grevenmacher, cette fois-ci dans la vallée, au croisement des routes principales menant de Luxembourg à Trèves et de Trèves à Thionville. C’est ici que fut érigé, probablement au 13e et au 14e siècle, un puissant mur d’enceinte ne devant être démantelé qu’en 1688. En 1252, le comte Henri V avait remis la charte de franchise à la ville de Grevenmacher.
Aujourd’hui la cité mosellane invite ses amis à découvrir les vestiges de ce passé en se promenant sur le sentier culturel longeant le mur d’enceinte et en s’arrêtant plus spécialement dans la ruelle de la Tour (“Turgaass”).
La métropole de la Moselle est un centre administratif et commercial orienté vers l’avenir. Une belle piscine en plein-air, un terrain de camping attrayant, le “Maacher Kulturhuef” avec le Cinémaacher, le musée de l’imprimerie, le musée du jeu de cartes et le “Kulturcafé”, l’unique jardin des papillons au Grand-Duché, la promenade de la Moselle nouvellement aménagée, avec vue sur l’élégant pont de la Moselle, des aires de jeux accueillantes, des terrains de tennis et des sentiers pour randonnées en font le charme. On peut flâner ou séjourner dans la belle zone piétonne et s’offrir ensuite une dégustation de vins ou de crémants dans l’une des caves fondées en 1921, à savoir les Domaines de Vinsmoselle et Bernard-Massard. A partir de Grevenmacher on peut également entreprendre une promenade sur la Moselle à bord du luxurieux bateau de plaisance M.S. Princesse Marie-Astrid.
L’église paroissiale
L’actuelle église paroissiale, qui, comme l’église précédente, est dédiée à Saint Laurent, fut construire en 1782/83. Depuis lors, le légendaire beffroi est le clocher de l’église. Le vieux donjon, jadis tour de garde, est devenu un des symboles de la métropole mosellane.
De blannen Theis
Mathias Schou naquit malvoyant ou aveugle en 1747 à Grevenmacher. Il fit sa vie en chantant les premières chansonnettes en langue luxembourgeoise lors de fêtes ou de foires. Il mourut pauvre en 1824 à Eich. Depuis 1991 on peut admirer une sculpture représentant le “blannen Theis” dans sa ville natale.
Frantz Seimetz
Le peintre, écrivain et globetrotter Frantz Seimetz naquit en 1858 à Grevenmacher. Lors de ses nombreux voyages, il créa un grand nombre de magnifiques tableaux, qu’il légua à sa postériorité. A la fin de sa vie, il publia quatre livrets intitulés “Der Feuersalamander – Einfalle und Ausfälle”. Seimetz mourut en 1934 à Luxembourg-Rollingergrund.
La maison paroissiale
L’actuelle maison paroissiale fut construire en 1708. A partir de 1777 elle appartenait au dernier seigneur de Grevenmacher, François de Baxeras. En 1892 la fabrique d’église acheta le complexe. La maison vicariale fut transformée à partir de 2001 en un centre paroissial moderne. Fin 2013, tout le complexe a été enregistré sur la liste des monuments nationaux.
Le Kundel
La réplique de l’ancien lavoir “Kundel”, qui se trouvait à l’entrée de la ruelle de la Tour, le seul lavoir à l’intérieur du mur d’enceinte, fut réalisée en 2009 par la bureau d’architecture WeB, sur initiative du Syndicat d’Initiative dans une grange appartenant à l’Administration communale. Dans une petite galerie au premier étage, on trouve des informations sur les découvertes lors de fouilles réalisées à partir de 2003 dans les jarrdins de Baxeras.
La Turgaass
Dans la galerie en plein air “Turgaass”, aménagée en 2013 par la Ville de Grevenmacher. située à côté de la reconstruction du “Kundel”, dans une ruelle longeant le mur d’enceinte de la vieille ville, six grands panneaux illustrés témoignent de quelques événements majeurs de l’histoire de Grevenmacher.
- Le mur d’enceinte autour de Grevenmacher était un carré de 280 sur 250 mètre savec 27 ou 28 tours et quatre portes. Au milieu se trouvait et se trouve toujours le vieux beffroi.
- En 1252 le comte Henri V remit la charte de franchise à Machern. Cette charte contenait certaines conditions qu’il fallait remplir.
- En 1357 le duc Wenceslas accorda une foire hebdomadaire aux bougeois de Grevenmacher. Cette foire contribua beaucoup à l’essor économique de la ville.
- En novembre 1822, 147 maisons, environ 80 étables et 39 granges furent détruites par un incendie ravageur. Dans la ruelle Syr, un citoyen avait abattu en secret un cochon et brûlé ses poils.
La chapelle Sainte-Croix
Une croix massive au-dessus du maître-autel est la pièce maîtresse de la chapelle Sainte-Croix, construite en 1737. Trois chemins de croix (1627, 1875 et 1956) longeant le chemin sont connus. En 1956, le Mont Sainte-Croix et sa chapelle ont été déclarés Monument aux Morts de la Ville de Grevenmacher. Depuis 2015, l’ensemble est classé monument national.
Les jardins de Baxeras
Les jardins de Baxeras se trouvaient dans la partie nord-ouest de Grevenmacher et appartenaient au dernier seigneur François de Baxeras. Depuis 1900, ils appartiennent aux Franciscaines de la Miséricorde. Lors de récentes fouilles, d’importantes découvertes concernant l’histoire de la ville de Grevenmacher y ont été faites.
La tour du côté ouest du mur d’enceinte
Pendant les années 2012/2013, la Ville de Grevenmacher put restaurer, ensemble avec les services de l’Etat, la deuxième tour du côté ouest du mur d’enceinte, ainsi qu’un morceau dudit mur, avec deux arcs, une partie du chemin de ronde et une meurtrière.
Le pont transfrontalier
Trois ponts fixes et un pont provisoire sur la Moselle sont connus entre Grevenmacher et Wellen. Le pont provisoire date des années 1793 et 1794 et fut uniquement utilisé à des fins militaires. Les ponts fixes ont été construits en 1880/81, 1955 et 2013.
La Zéintscheier
Dans la grange aux dìmes les citoyens de Grevenmacher durent remettre le neuvième des fruits des champs et de la vigne, comme il était déjà requis dans la charte de franchise de 1252. De récentes fouilles ont permis de constater, que le bâtiment actuel datant du 17e siècle n’est pas le premier qui se trouve à cet endroit.
Le Prosteneek
Le “Prosteneek”, où les routes principales Trèves-Thionville et Trèves-Luxembourg se croisaient jadis, tient son nom du premier magasin, que l’actuelle firme Mathis Prost y ouvrit en 1847. Les “Kondschafter” sont une oeuvre du sculpteur Guy Charlier, inspirée par un motif du peintre mosellan Jean-Pierre Beckius. Ces ambassadeurs faisaient l’éloge du vin de la Moselle et de ses fêtes à Grevenmacher.
La maison d’Osbourg
Au début du 15e siècle, le gentilhomme Pierre d’Osbourg fit don de tous ses biens à la ville de Grevenmacher et fonda en même temps un des premiers hospices civils à Luxembourg. La maison seigneuriale servit de demeure aux Religieuses de la Doctrine Chrétienne jusqu’en 1980 et abrite aujourd’hui l’école régionale de musique.
L’école primaire
L’école primaire de Grevenmacher – aujourd’hui école fondamentale – fut construire de 1919 à 1922 et inaugurée en 1922. La première foire aux vins eut lieu en 1925 dans les locaux de la nouvelle école. Entre 2003 et 2009, l’école fut agrandie et rénovée de fond en comble.
Le sentier des contes et légendes
Sur ce sentier à thèmes non loin de l’accueillant escalier des personnages ou des lieux du monde très varié des contes et légendes de Grevenmacher ont trouvé un site.
Le Longkaulemännchen (en acier corten, Design: Dina Paulus, de même que les dessins espressifs sur les stèles) ouvre le sentier.
- Le Longkaulemännchen, qui avait sa demeure au lieu-dit Longkaul entre Grevenmacher et Machtum, apparaît avec son sac plein d’argent. Lors d’un violent orage, il périt dans la Moselle avec son manteau de plomb.
- La voisine du Longkaulemännchen, connue sous le nom de Felsefrächen, qui était très aimée pendant un certain temps, file la laine dans sa grotte au lieu-dit Fels. Quand elle tua un enfant, les habitants de Grevenmacher la brûlèrent sur le bûcher.
- Le diable traîne une lourde pierre qui doit servir de pierre angulaire pour le nouveau casino de Trèves à travers Grevenmacher. Lorsqu’il apprend au lieu-dit Groesteen que c’est une église, qui est en construction à Trèves, il danse furieusement sur la pierre sise aujourd’hui entre Grevenmacher et Manternach et y laisse l’empreinte de ses pieds.
- La Croix Blanche au lieu-dit Schuckenhiel rappelle l’attaque sanglante du margrave Albrecht de Brandenbourg-Kulmbach contre Grevenmacher en 1552. Ses troupes furent appelées “Schucken” par les habitants. En plus le margrave aurait enlevé la plus belle fille de Grevenmacher comme proie, apprend-on dans une pièce de théâtre.
- L’éternueur fantomatique sous le pont traversant le ruisseau dit Gehaansbaach, là, où se trouve aujourd’hui le rondpoint Kummert, fut délivré de son mal grâce à un ivrogne, qui le maudit.
- Le Muselhond était un grand chien bienveillant, qui séjournait dans la Moselle ou non loin d’elle. La bête servait avant tout de croque-mitaine pour éloigner les enfants de l’eau parfois dangereuse.
Le sentier des contes et légendes fut élaboré par le groupe “contes et légendes” de la Commission culturelle de Grevenmacher et conçu par le bureau d’architecture WeB. Non loin du sentier, une chronique exhaustive montre le devenir de la métropole mosellane.